

Depuis combien de temps pratiques-tu la danse classique ?
Depuis 32 ans. J’ai commencé à l’âge 5 ans.
Comment es-tu venue à cette discipline ? Qu’aimes-tu dans cette danse ?
Grâce à ma mère qui pratique aussi la danse classique depuis son enfance.
J’aime la beauté de cette danse, la difficulté technique et l’exigence qu’elle demande, et j’aime surtout les sensations corporelles et émotionnelles qu’elle procure.
As-tu pratiqué d’autres styles de danse ou autres arts ou sports ? Si oui, les pratiques-tu toujours ?
J’ai un peu pratiqué la danse afro-brézilienne quand j’étais adolescente.
J’ai aussi fait du Mime pendant plusieurs années, notamment dans une école de formation pendant deux ans. Mais cela fait plusieurs années que je n’ai pas pratiqué. D’ailleurs, je travaille aujourd’hui dans cette école comme professeur de danse classique car c’est l’une des disciplines qui fait partie de la formation professionnelle d’artiste mime.
J’ai également suivi des cours de danse Lyrical Jazz pendant plusieurs années et je danse la salsa mais ça je l’ai apprise en boîte de nuit.
Sinon, je pratique l’art du Taiko (tambours japonais) depuis 2012 et suis membre de deux groupes : Omamori Taiko et Nika Taiko avec lesquels je joue dans de nombreux concerts et évènements publics ou privés. C’est un peu mon deuxième travail.
Prends-tu toujours des cours de danse classique ?
Oui bien sûr !
As-tu toujours voulu devenir professeure de danse ? Qu’est-ce qui t’a motivé dans cette voie ?
Non. Petite, je ne savais pas ce que je voulais faire comme métier mais ce que je savais c’était qu’il soit dans le milieu artistique !
Autour de ma vingtaine, j’ai enseigné le Mime dans les écoles primaires. Je me suis alors découvert un attrait pour l’enseignement.
Quelle formation as-tu suivie pour devenir professeur de danse ?
J’ai toujours dansé pour améliorer mon niveau, et essayer d’assimiler avec la plus grande attention les corrections que mes professeurs donnaient pour perfectionner ma danse.
Pour avoir mon diplôme de professeur de danse classique, j’ai suivi la formation à l’école de Jennifer Goubé à Paris.
Y a-t-il des événements ou des personnes qui t’ont marqué pendant ton parcours ?
Anne Metaïer, qui m’a appris la danse. Je me souviens de son fort caractère et de son sens de l’observation.
Yves Casati, un excellent pédagogue au caractère bien trempé !
Frederic Lazzarelli, qui m’a appris à DANSER ! C’est-à-dire, se libérer de la technique et s’exprimer sans complexes. Je retiens aussi sa bienveillance, sa générosité et son humour. Il y a toujours une bonne ambiance dans son cours et ça le rend unique.
Wayne Byars, un excellent pédagogue dont l’enseignement est intelligent et réfléchi. Il a le soucis de préserver le corps du danseur.
A quoi ressemble ton quotidien ?
Je jongle entre ma vie de maman avec mon fils, mon travail de professeure, les cours que je prends en tant qu’élève, les répétitions et concerts de taiko et les transports pour me rendre dans tous ces endroits.
Quels sont les avantages et les inconvénients de ton métier ?
Je ne savais pas ce que je voulais faire petite, mais ce qui était sûr était que je ne voulais surtout pas être enfermée, assise toute la journée devant un ordinateur dans un même endroit tous les jours !
Les avantages de mon métier sont : le fait de travailler dans différents endroits et donner cours pour enfants et adultes aux âges différents, de voir les progrès des élèves que je suis depuis plusieurs années, de créer et imaginer les chorégraphies pour les spectacles de fin d’année.
Les inconvénients sont : la fatigue physique causée par l’activité en elle-même et les transports que j’utilise beaucoup pour aller donner cours, le côté répétitif mais indissociable de mon métier car l’on apprend toujours une chose à force de répétitions.
D’après toi, quelles sont les compétences professionnelles et qualités personnelles nécessaires pour devenir professeur de danse ?
Je pense que la bienveillance, la patience, l’altruisme et la générosité sont des qualités essentielles pour devenir un bon professeur. Le professeur doit être exigent avec soi-même avant de l’être pour ses élèves. Il doit continuer à s’entrainer (dans la mesure du possible) et aller voir des spectacles.
Aurais-tu des conseils à donner à des enfants qui seraient attirés par ce métier ?
Il faut continuer à venir au cours de danse dans l’optique d’apprendre toujours une nouvelle chose, danser avec plaisir et être attentif au professeur, à soi et aux autres élèves pendant le cours.
Enfant, comment étais-tu ?
Timide mais avec du caractère.
Un petit bonheur de quand tu étais petite ?
Je me souviens de la première fois où je suis allée à l’Opéra Garnier. Ma mère m’avait emmené voir le ballet Sylvia. Nous sommes arrivées en avance et nous sommes baladées dans le lieu avant d’entrer dans la salle de spectacle. Je trouvais déjà magnifique tout ce que je voyais. L’heure de la représentation approchait et nous décidons de nous installer dans la salle de spectacle. Ma mère avait choisis de bonnes places au premier rang d’une loge. Une fois installées dans cette loge que je trouvais jolie et toute mignonne, je vois devant moi une salle immense aux couleurs rouges et dorées. J’étais éblouie par tant de beauté, l’émotion m’envahissais, je me suis mise à pleurer.
Un petit bonheur d’aujourd’hui ?
Un grand bonheur plutôt : Mon fils !
Tu aimes :
manger, marcher, écouter de la musique, aller voir des spectacles, des amis, partir en voyage.
Tu n’aimes pas :
L’injustice, la bêtise, l’égoïsme.
Que peux-ton te souhaiter ?
Le meilleur pour mes projets personnels et professionnels et une bonne santé pour continuer à faire ce métier pendant longtemps.